Camions militaires égyptiens franchissant le canal de Suez sur un ponton le 7 octobre 1973, pendant la guerre du Kippour (Source Wikipédia)
La guerre du Kippour (du 6 au 24 octobre 1973)
La revanche intervint à peine six ans plus tard. Différentes personnes et organisation signalèrent à Israël l’imminence d’une attaque, mais celui-ci ne prit pas ces avertissements au sérieux. La victoire éclatante contre les Arabes durant la guerre des Six Jours était montée à la tête des dirigeants israéliens qui ne croyaient tout simplement pas que les Arabes étaient capables de faire une chose pareille. Le célèbre service de renseignements israéliens, le Mossad, a complètement failli à sa tâche. La Jordanie eut assez de bon sens pour s’abstenir de participer à la guerre.
Le jour de Yom Kippour, alors que presque tous les soldats israéliens étaient en vacances dans leurs familles respectives, Israël fut attaqué à la fois au nord et au sud. Les environs du canal de Suez et le plateau du Golan furent le théâtre des plus grandes batailles entre chars d’assaut de l’époque moderne entre Israël et l’Egypte, d’une part, et Israël et la Syrie d’autre part.
Cette fois-ci, Israël n’obtint pas de franche victoire, mais la situation se solda en quelque sort par un match nul. Si les Etats-Unis n’avaient pas fourni à Israël des armes et des munitions, l’issue de la guerre aurait pu être fatale à Israël. L’Egypte put restaurer son honneur, ce qui est très important pour cette nation.
Le Commandement régional du Nord, en réunion durant la guerre du Kippour le 10 octobre 1973. On reconnait le chef d'état major David Elazar, qui a ses deux mains sur la table, Rehavam Zeevi, adjoint spécial du chef d'état major, debout avec des lunettes de soleil, ainsi que le général Yitzhak Hofi, qui montre du doigt un lieu sur la carte (Source : Wikipédia)
La guerre du Kippour marqua le début de la dépendance d’Israël par rapport aux Etats-Unis. À la suite de cela, l’Egypte, et plus tard la Jordanie conclurent la paix avec Israël par l’entremise des Etats-Unis. Elles reconnaissaient ainsi implicitement l’existence de l’Etat d’Israël – un acte impensable pour les extrémistes.
Le président égyptien, Anouar el-Sadate, qui avait osé conclure la paix avec Israël, fut pour ce motif assassiné plus tard (le 6 octobre 1981) par un extrémiste.
Anouar el-Sadate, président de la république arabe d'Egypte du 28 septembre 1970 au 6 octobre 1981 (Source : Wikipédia)
Pour rester objectif, il ne faut pas oublier de rappeler qu’il y avait aussi des extrémistes parmi les Juifs.
Le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin fut, pour sa part, assassiné (le 4 novembre 1995) par un Juif extrémiste, car il envisageait de conclure la paix avec les Palestiniens.
Source : Nouvelles d’Israël, Décembre 2023 / 5784, No 12, pages 4 à 9
https://www.appeldeminuit.ch/magazines/nouvelles-disrael-decembre-2023/
Yitzhak Rabin, Premier ministre d'Israël du 13 juillet 1992 au 4 novembre 1995 (Source : Wikipédia)
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