Menahem Begin, Jimmy Carter et Anouar el-Sadate lors des accords de Camp David en 1978 (Source : Wikipédia)
Le processus de paix avec les Palestiniens par l’entremise des Etats-Unis
Le processus de paix avec les Palestiniens a démarré le 17 septembre 1978 avec les fameux accords de Camp David signés par les présidents Jimmy Carter pour les Etats-Unis, Anouar el-Sadate pour l’Egypte et Menahem Begin pour Israël.
Signatures lors des accords de Camp David le 17 septembre 1978 avec Anouar el-Sadate, Jimmy Carter et Menahem Begin (Camp David : Catoctin Mountain Park, Maryland 21788, États-Unis)
Ils ont été suivis par les accords d’Oslo, signés le 13 septembre 1993 par le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, Président de l'Autorité Palestinienne, en présence de Bill Clinton, Président des Etats-Unis, sur la pelouse de la Maison Blanche à Washington DC.
Le processus de paix s’est cependant enlisé, surtout à cause du fait que les Palestiniens n’ont pas respecté les obligations qui leur incombaient pour que le processus de paix puisse continuer.
Poignée de main historique lors de la signature des accords d'Oslo sur la pelouse de la Maison-Blanche, le 13 septembre 1993 : encouragé par Bill Clinton, Yasser Arafat tend la main vers Yitzhak Rabin, qui la saisit après une brève hésitation. Pour renforcer la symbolique, la table où furent signés les accords d'Oslo est la même où furent signés les accords de Camp David 15 ans plus tôt (Source : Wikipédia)
L’émergence d’un mouvement de résistance et de rejet
Les extrémistes palestiniens considèrent la véritable paix avec Israël comme une trahison, car la conclusion de la paix signifie la reconnaissance implicite d’Israël. C’est aussi la raison pour laquelle Yasser Arafat n’a finalement pas signé les accords négociés avec Bill Clinton et Ehud Barak. Il craignait de perdre son statut de héros national et d’être considéré par les extrémistes comme un traître à la cause palestinienne.
Depuis l’accès au pouvoir de l’ayatollah Rouhollah Khomeini, puis de son successeur, Ali Khamenei, les Palestiniens ont un puissant allié qui n’hésite pas à annoncer publiquement qu’Israël n’a pas le droit d’exister. L’ancien président Mahmoud Ahmadinejad a déclaré deux fois devant les Nations unies qu’Israël n’avait pas le droit d’exister et que l’Etat juif devait disparaitre. Le monde a entendu cette affirmation effrontée et est passé sans s’émouvoir au point suivant de l’ordre du jour.
L’Iran est devenu le moteur du mouvement de rejet d’Israël et le principal soutien du Hamas dans la bande de Gaza. Aujourd’hui, Israël combat un terrorisme étatique encouragé ouvertement par l’Iran et motivé par son interprétation de l’Islam.
Rouhollah Khomeini, Ali Khamenei et Mahmoud Ahmadinejad (Source : Wikipédia)
La question des réfugiés palestiniens
Des comités de l’ONU ont été tout spécialement créés pour résoudre le problème des réfugiés palestiniens. Mais actuellement, il faut reconnaître que ces institutions contribuent plutôt à pérenniser le problème des réfugiés qu’à trouver une solution pour le résoudre.
Il y a déjà eu de nombreux problèmes avec les réfugiés de par le monde, mais ils ont été résolus. Prenons par exemple le cas de l’Allemagne. A la fin de la Seconde guerre mondiale, une vague de quinze millions de réfugiés venus des régions perdues après les traités de paix (Silésie, Poméranie, Varmie, Mazurie) est arrivée en Allemagne. Il ne viendrait actuellement à personne en Allemagne l’idée de réclamer ces territoires, car tout le monde sait comment ils ont été perdus. L’Allemagne a déclenché la guerre et l’a perdue. Tout le monde sait qu’elle doit supporter les conséquences de ses actes.
Qu’en est-il des Palestiniens ? Ils ont déclenché la guerre et ils l’ont perdue. Mais une majorité d’entre eux refusent de le reconnaître et d’en supporter les conséquences.
Réfugiés palestiniens (Source : ONU)
La composante islamique et religieuse du conflit en Palestine
Le troisième lieu saint de l’islam se trouve à Jérusalem. En conséquence, le conflit actuel en Palestine n’est pas une simple dispute entre les Palestiniens et Israël. En effet, les Palestiniens sont parvenus à transformer ce conflit en un conflit avec tout le monde musulman.
Israël n’est pas le seul à être menacé par l’attitude radicale anti-israélienne de l’Iran : tous les Etats musulmans modérés sont dans le collimateur de l’Iran – en particulier l’Egypte et la Jordanie, qui ont signé un traité de paix avec Israël. Aux yeux des extrémistes radicaux musulmans, ce sont des traitres à la cause musulmane, qui a pour tâche d’arracher les lieux saints de l’islam aux griffes des occupants juifs.
Source : Nouvelles d’Israël, Décembre 2023 / 5784, No 12, pages 4 à 9
https://www.appeldeminuit.ch/magazines/nouvelles-disrael-decembre-2023/
Jérusalem, mosquée du Rocher
commenter cet article …