Qui n’est qu’un petit point perdu dans l’insondable
Il y a ceux qui ont les droits de l’homme
Et ceux qui ont que l’droit d’se taire
Il y a ceux qui surconsomment
Et ceux qui crèvent la misère
Ceux qui font des discours pour masquer l’injustice
Et les appels au secours de ceux qui la subissent
Il y a ceux qui passent leur vie à voler et détruire
Ce que d’autres avaient mis des années à construire
Et puis ces dirigeants, criminels impunis
Devant qui certains grands déroulent leur tapis
Les appelant « amis » malgré le sang versé
Et qui reste à jamais témoin de leur folie
À tous les puissants du monde
Présidents, décideurs
Les grands qui mènent la ronde
Où l’argent règne en maître et seigneur
Ceux pour qui tout est possible à qui tous les coups sont permis
Protégés invincibles cachés sous de faux alibis
À ceux qui ont tous les droits l’immunité des plus forts
Qui trônent au-dessus des lois en toute impunité encore et encore
Ceux qui jouent avec le crime les innocents aux mains sales
Du sang de leurs victimes sans âme et sans morale
Si Dieu semble laisser faire si le mal a triomphé
Un jour viendra où il faudra payer
Un jour viendra où les livres seront ouverts
Un jour viendra où les comptes seront réglés
Un jour viendra où les ténèbres fuiront devant la lumière
Et personne ne pourra plus rien cacher
À tous les laissés pour compte, les éternels oubliés
Ceux qui ont connu la honte et l’abandon
Parce qu’ils n’étaient pas bien nés
À tous les enfants meurtris, abusés et déchirés
Par ceux qui s’en sont servis jusqu’à tuer leur dignité
Si Dieu semble sur la terre vous avoir oubliés
Un jour viendra où vos larmes seront séchées
Un jour viendra où les livres seront ouverts
Un jour viendra où les comptes seront réglés
Un jour viendra où la justice enfin va triompher
Et les derniers seront les premiers
Un jour viendra où les livres seront ouverts
Un jour viendra où les comptes seront réglés
Un jour viendra où il sera trop tard pour regretter
Les jeux seront faits pour l’éternité
Quand s’allumeront les projecteurs sur l’écran du film de ma vie
Et que tous seront spectateurs de ce que j’croyais avoir enfoui
De tout le mal que j’ai pu faire et du bien que je n’ai pas fait
De tout ce que j’ai foutu en l’air et d’l’amour qu’j’ai pas su donner
Est-ce que j’pourrai rester debout, et affronter la Vérité
Ou est-ce que je pense être assez fou
Pour croire que je pourrai m’en tirer encore
Encore, alors que j’ai tout foiré
Quand s’éteindront les projecteurs
Et que la porte va s’refermer
J'serai là, mais... mais de quel côté ?
(Philippe Decourroux)