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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 10:00
Il y a belle lurette...
Il y a belle lurette...

"Tiens, il y a belle lurette que je ne l'avais pas vu !" ou "Je l'ai connu il y a belle lurette" sont des expressions relativement récentes encore très utilisées de nos jours.

 

Au 19ème siècle, le mot "heurette" signifiait "une petite heure".

 

L'expression "il y a belle lurette" est une déformation de "il y a belle heurette", qui qualifiait à l'époque une durée indéterminable.

 

En résumé, "il y a belle lurette" signifie il y a bien longtemps !

 

Bien à vous !

 

Georges Musy

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 08:00
Il me court sur le haricot
Il me court sur le haricot

C'est vrai que cette expression "Il me court sur le haricot" est encore fréquemment utilisée de nos jours... Mais d'où tient-elle son origine ?  

 

Cette expression familière est née à la fin du 19ème siècle. Elle signifie que quelqu'un nous agace beaucoup.

 

"Courir quelqu'un" signifiait déjà, au 16ème siècle, l'importuner.

 

Quant au "haricot", il correspondait, en argot, à un "orteil". Qui plus est, on l'utilisait également sous la forme "haricoter" qui signifia tout d'abord "être mesquin", puis "importuner".

 

Autrement dit, courir sur le haricot de quelqu'un, c'est l'agacer ou l'importuner au plus haut point.

 

Bien à vous !

 

Georges Musy

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 14:00
Etre dans de beaux draps
Etre dans de beaux draps

Qui n'a jamais entendu ou utilisé cette expression : "Il s'est mis (fourré) dans de beaux draps !" ? A l'origine, "être dans de beaux draps blancs" désignait une personne accusée de luxure. Lisez plutôt ci-après...

 

Les "draps" ont longtemps désigné les "habits". Autrefois, on disait "être dans de beaux draps blancs". Cette expression décrivait une situation honteuse. En effet, à cette époque, les gens accusés de luxure devaient assister à la messe habillés de blanc, ce qui devait faire ressortir les aspects... "noirs" de leur vie !

 

Jusqu'à la fin du 17ème siècle, "mettre un homme en beaux draps blancs" signifiait le critiquer. "Être dans de beaux draps blancs" voulait donc dire que l'on était sujet aux moqueries, que l'on était dans une mauvaise situation.

 

Aujourd'hui, le qualificatif "blanc" a disparu, mais le sens de l'expression n'a pas changé.

 

"Se mettre ou être dans de beaux draps" signifie donc se retrouver dans une situation compliquée, voire même périlleuse.

 

Bien à vous !

 

Georges Musy

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 07:00
Prendre une veste...
Prendre une veste...

Après les votations de ce week-end, ce terme est plutôt d'actualité... du moins pour certain(e)s !

 

Il est assez courant d'entendre "Il ou elle s'est pris une veste..."

 

Quand on prend une veste (que ce soit d'un point de vue professionnel, affectif, sportif...), c'est que l'on a subi un échec.

 

Cette expression, qui date de 1867 très exactement, semble être une référence au jeu de carte appelé "capot" dans lequel on disait "mettre un adversaire capot" pour signifier qu'il avait subi un échec, qu'il était ruiné. Or, il existait également un vêtement du nom de capote, qui a donné l'expression "prendre une capote", puis au fur et à mesure cette expression s'est transformée en "prendre une veste".

 

Cette expression a gardé le sens originel de "être capot", c'est-à-dire "subir un échec."

 

Aujourd'hui nous disons également : "Il ou elle a pris une claque !" 

 

Bien à vous !

 

Georges Musy 

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 07:00
Prendre une douche écossaise
Prendre une douche écossaise

De nos jours, de nombreuses personnes utilisent cette expression à tort pour désigner, le plus souvent, une défaite ou un cuisant échec... Rassurez-vous, j'en faisais également partie ! 

 

En fait, "prendre une douche écossaise" est synonyme d'un comportement très contrasté.

 

L'expression, qui date du 19ème siècle, fait référence à une hydrothérapie que l'on pratiquait en Écosse et ressemblant au sauna que l'on pratique encore dans le nord de l'Europe. Au sens propre, la douche écossaise consiste à alterner des jets d'eau très froids et des jets très chauds, ce qui est sensé activer la circulation sanguine.

 

Par analogie, l'expression a pris le sens figuré de "comportement lunatique ou contrasté".

 

Ainsi, on peut dire d'une personne qu'elle prend une douche écossaise lorsque quelqu'un se comporte avec elle d'une façon très chaleureuse ou courtoise, puis de manière glaciale l'instant d'après.

 

Cela n'a donc rien à voir avec une défaite ou un échec... 

 

Bien à vous !

 

Georges Musy

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 07:00
Poireauter 107 ans

Voici une nouvelle expression encore très utilisée de nos jours... alors je ne vais pas vous faire poireauter plus longtemps quant à son origine !

 

"Bon, tu te dépêches oui ? Je vais pas poireauter 107 ans !"

 

Cette expression signifie bien sûr attendre très longtemps. Mais pourquoi utilise-t-on le nombre 107, et pas 52 ou 406 ans ?

 

En fait, il semblerait que la construction de la cathédrale Notre-Dame de Paris ait duré 107 ans. C'est de là que viendrait l'expression.

 

Quant à poireauter ou "faire le poireau", il faut savoir qu'au milieu du XIXe siècle, l'expression était en réalité "planter son poireau". Elle provenait sans doute de la locution "rester planté", qui sous-entend l'immobilité et l'inactivité.

 

"Faire le poireau" signifie que l'on reste droit et immobile à attendre longuement.

 

Bien à vous !

 

Georges Musy

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 07:00
Avoir un nom à coucher dehors

Aujourd'hui, cette expression signifie avoir un nom difficile à prononcer ou à retenir...

 

Remarquez, en ce qui me concerne, j'ai aussi parfois du mal à me souvenir du nom des personnes qui n'ont pas forcément un nom à coucher dehors...

 

Son origine est assez surprenante. Elle provient en effet d'une époque où lorsqu'une personne était perdue et devait demander le gîte à des inconnus, il valait mieux pour elle qu'elle ait un nom à résonance "chrétienne" pour que quelqu'un accepte de lui offrir un endroit pour passer la nuit.

 

Il en était de même dans les auberges où les personnes dont le nom était le plus bourgeois avaient le plus de chances d'obtenir une chambre. En revanche, les autres devaient dormir dehors.

 

Le sens de l'expression est aujourd'hui différent, même si elle a toujours une valeur assez négative.

 

L'armée napoléonienne serait une autre origine possible. Elle était composée de nombreux soldats recrutés lors des campagnes à l'étranger. Lors des stationnements dans des villes, les habitants étaient tenus d'héberger les officiers titulaires d'un billet de logement. Certains de ces officiers avaient les noms de consonance étrangère. Ils pouvaient donc passer pour des ennemis. On disait qu'ils avaient des "noms à coucher dehors avec un billet de logement."

 

Bien à vous !

 

Georges Musy

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 15:00
Etre au bout du rouleau
Etre au bout du rouleau
Etre au bout du rouleau

"Je n'en peux plus, je suis épuisé, vidé, claqué, bref je suis au bout du rouleau !" 

 

Personnellement, il m'arrive encore d'utiliser cette expression un peu plus de 9-10 ans après avoir été victime d'un burn-out...

 

Pourquoi utiliser le terme "au bout du rouleau" pour dire que l'on est fatigué, lassé, voire même épuisé ?

 

Jusqu'au Moyen Age, le "role" était une sorte de bâton d'ivoire ou de buis sur lequel les anciens collaient des parchemins, et qui faisait office de livre. Plus tard, ce mot s'est transformé et a servi à désigner d'autres types d'objets. Quand le parchemin était de petite taille, on l'appelait un "rollet". Ce nom s'est appliqué au domaine du théâtre où l'on disait d'un comédien qui avait obtenu un petit rôle qu'il avait un "rollet", soit : peu de répliques, et par extension, peu d'arguments. A partir du mot "role" est également apparu le "rouleau", diminutif de "role de papier", et qui désignait les rouleaux de papier que l'on connaît encore aujourd'hui et qui servaient déjà à l'époque à ranger les pièces de monnaie. "Être au bout du rouleau" signifiait donc ne plus avoir de ressources, avoir utilisé toutes ses pièces. Aujourd'hui le sens est le même mais s'est étendu à tout type de ressources physiques ou morales.

 

Alors que vous soyez ou non "au bout du rouleau"... je vous souhaite de passer une agréable semaine !

 

Bien à vous !

 

Georges Musy

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 07:00
C'est la fin des haricots
C'est la fin des haricots

Quand arrive la fin des haricots, c'est la dèche... En période de crise (financière ou autre), on dit parfois que "c'est la fin des haricots", la fin de tout en quelque sorte...

 

D'où vient cette expression ? Au siècle dernier, on distribuait dans dans les internats des haricots aux élèves quand on ne savait plus quoi leur donner en guise de nourriture. En effet, le haricot était considéré comme un aliment de base, voire médiocre. Quand il n'y avait même plus de haricots à manger, c'était la fin de tout. C'est de là que provient l'expression, que l'on emploie quand on veut signifier que "c'est la fin du monde", souvent de façon ironique.

 

Bien à vous !

 

Georges Musy

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 07:00
Etre médusé

Lorsque vous êtes stupéfait par quelque chose, vous êtes généralement figé, immobile, comme pétrifié, autrement dit comme transformé en pierre...

 

Si vous avez quelques notions de la mythologie grecque, vous connaissez forcément les trois Gorgones ! Ou vous en connaissez au moins la plus célèbre, Méduse, ses soeurs étant Sthéno et Euryale.

 

Ces trois jeunes femmes à la chevelure constituée de serpents inspiraient la terreur (leur nom vient d'ailleurs du grec 'gorgos' qui voulait dire 'effrayant').

 

Bien qu'étant extrêmement laide, comme ses soeurs, Méduse séduisit le dieu de l'océan, Poseïdon, ce qui rendit Athéna suffisamment jalouse pour qu'elle affuble Méduse d'un pouvoir très particulier : elle était devenue si laide que toute personne qui la regardait dans les yeux était immédiatement transformée en pierre...

 

Méduse sera tuée par Persée qui la décapitera après s'être approché d'elle à reculons en utilisant pour se guider un bouclier poli comme un miroir. Il offrira la tête à Athéna qui la fixera sur son bouclier pour pétrifier ses ennemis, le regard de la Gorgone ayant gardé son sympathique pouvoir.

 

Si le verbe 'méduser' existe depuis le début du XVIIe siècle, il n'a guère été employé et ce n'est qu'à partir du XIXe que son participe passé est devenu commun dans notre locution. D'où le sens actuel de cette expression : ébahi, effaré, stupéfait.

 

Bien à vous !

 

Georges Musy

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