Israël et les territoires palestiniens
Brève introduction
Les Palestiniens auraient pu avoir depuis longtemps leur propre Etat et la paix. Nous allons analyser pourquoi ce n’est pas encore le cas.
Pour comprendre le conflit en Israël et les Palestiniens, nous devons connaître ses racines historiques et remonter dans le temps. Comme ce conflit dure depuis au moins 75 ans, beaucoup de gens ignorent pourquoi il a éclaté. Et de nombreuses soutiennent unilatéralement les Palestiniens et affirment que les Juifs auraient volé leurs terres. Nous allons brièvement présenter ici les faits historiques.
Levée du Drapeau à l'encre par le capitaine Avraham Adan à Umm Rashrash (Eilat depuis 1950), signalant la fin de la guerre le 10 mars 1949 (Source : Wikipédia)
Le mandat qui a expiré
Le territoire d’Israël, qu’on appelait alors la Palestine, est resté pendant 400 ans sous domination turque, jusqu’au moment où toute la zone comprise entre le golfe Persique et l’Egypte fut conquise par les Britanniques à la fin de la Première guerre mondiale. La Grande-Bretagne reçut un mandat de la Société des Nations sur la Palestine et l’administra pendant trente ans.
En 1948, le mandat prit fin, mais le sort de la Palestine n’avait toujours pas été définitivement réglé : que faire de ce territoire ? Le mandat devait-il être prolongé ou bien le pays devait-il obtenir l’indépendance ?
Les Nations unies ont réuni une commission pour trancher la question. Cette dernière a recommandé de ne pas prolonger le mandat et de diviser la zone en deux Etats distincts, l’un juif, l’autre arabe, car les différences entre les Arabes et les Juifs étaient trop fondamentales. C’était, selon elle, la meilleure solution.
Soldats Bédouins de Tsahal pendant une parade militaire à Rumat al-Heib en 1949 (Source : Wikipédia)
Le refus Arabe
Les Arabes palestiniens s’opposèrent dès le début au partage du pays. Les Juifs réagirent également tout d’abord avec circonspection. David Ben Gourion fut l’homme-clé du côté israélien. Pour lui, ce partage était une chance unique de créer un Etat Juif. Il réussit à convaincre la majorité des dirigeants juifs de l’époque d’accepter le partage du territoire.
L’étape suivante consistait à obtenir la majorité des deux tiers de l’Assemblée générale de l’ONU, car c’est cette majorité qualifiée qui était nécessaire pour légaliser la création d’un nouvel Etat.
David Ben Gourion, fondateur de l'Etat d'Israël en 1948
Israël – Une création des Nations Unies
Les chances d’obtenir la majorité nécessaire pour créer l’Etat juif étaient minces. Mais un miracle se produisit, car c’était le temps fixé par Dieu.
Andreï Gromyko, l’envoyé soviétique auprès des Nations unies, déclara : « il ne serait pas juste de refuser aux Juifs d’avoir un Etat après tout ce qu’ils ont subi durant la Seconde Guerre mondiale. » Et ainsi, de nombreux pays soviétiques votèrent en faveur de la proposition, ce qui permit d’atteindre la majorité des deux tiers.
Andreï Gromyko
Le plan de partage de l’ONU pour la Palestine
Le plan de partage de l’ONU prévoyait d’attribuer aux Arabes une portion plus importante du territoire de la Palestine, puisqu’ils étaient plus nombreux que les Juifs. Les Arabes auraient donc pu dès le début avoir une Etat, mais cela ne leur convenait pas : ils voulaient avoir tout le territoire et non pas uniquement une partie, et refusaient d’accepter l’existence d’un Etat juif. Ils ont dit NON. Et cette attitude signifiait que la guerre allait éclater. Les Juifs l’ont compris tout de suite.
Source : Nouvelles d’Israël, Décembre 2023 / 5784, No 12, pages 4 à 9
https://www.appeldeminuit.ch/magazines/nouvelles-disrael-decembre-2023/
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