Voici, ci-dessous, un article (paru le 2 juillet 2010 dans la Newsletter de la Fédération des Entreprises Romandes à Genève) qui, en tant que responsable RH, m'a particulièrement intéressé et que je désire partager avec celles et ceux que cela pourrait également toucher... A noter que plus d’une année après sa parution, cet article reste d’actualité…
De nombreuses recherches et études sont menées sur la satisfaction au travail ou sur les dysfonctionnements du monde du travail. Une des questions que les employeurs se posent est de savoir si la performance de leur entreprise passe par le bien-être de leurs employés au poste de travail. Et, si oui, comment réaliser un environnement propice à son développement?
Le travail prend une place de plus en plus grande dans nos vies. De moyen de gagner sa vie, il est devenu un vecteur important de réalisation personnelle, porteur d’espoirs et de satisfactions mais aussi, parfois, d’obstacles, de frustration et de rancœur.
Une étude parue en début d’année sur le bonheur analysé d’un point de vue économique montre clairement que le fait d’avoir un travail, de quelque nature qu’il soit, est une source de satisfaction. A l'inverse, la perte d'un travail accentue le risque de détresse psychique, plus encore qu'une séparation ou qu'un divorce.
S’il est ainsi établi que le travail rend relativement heureux, ce bien-être est-il source de performance? Il semblerait que ce ne soit pas nécessairement le cas, la confiance jouant davantage ce rôle. Confiance des employés en la pérennité de leur entreprise, en leur hiérarchie et en eux-mêmes. Une confiance qui contribue pour une grande part à leur satisfaction. Le cercle vertueux est ainsi bouclé.
Cependant, il reste fragile. Selon une étude publiée par Le Monde en juin 2010, 62% des employés interrogés se sentent stressés et 51% ne comprennent ni n’adhèrent à la stratégie de leur entreprise.
Face à l’enjeu de rester compétitif sur le marché - ce qui passe par la performance des collaborateurs, donc par leur mise en confiance et leur bien-être - que faire? Les pistes sont multiples. Certaines entreprises créent des salles de repos, de fitness, des restaurants diététiques, offrent des séances de massages, des activités bénévoles en commun, un service de conciergerie, etc. Toutes ces initiatives sont certainement bonnes à prendre, mais il ne faut pas qu’elles occultent le fait qu’à l’origine du bonheur se trouve la relation interpersonnelle. Le dialogue et la prise en compte de l’humain sont à n'en pas douter les prémisses du bien-être au travail.
Véronique Kämpfen, Directrice de la Communication