« Tendez l’oreille et venez à moi, écoutez et votre âme vivra. » (Esaïe 55 ; 3)
En ce qui me concerne, il m’est difficile de vous expliquer ce qu’est le salut ou comment devenir chrétien sans vous parler, en premier lieu, du péché.
Le mot péché vient du mot hébreu « khàtà » qui signifie « qui manque le but » et du mot grec « harmatia » qui signifie « erreur, faux état d’esprit. »
Dans notre société « moderne et tolérante », le mot péché est remplacé le plus souvent par les mots « problème », « trouble », « crise », « complication », « dépendance », etc. Le mot péché est devenu obsolète car il dérange profondément le « MOI » de « l’homme moderne » !
La psychologie et l’humanisme nous enseignent que l’homme est bon par nature et qu’il devient mauvais par la suite. En résumé, c’est la faute aux autres, à notre entourage, à la société. Que dit la Parole de Dieu à ce sujet ?
« C’est pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé sur tous les hommes parce que tous ont péché… » (Romains 5 ; 12)
« Il n’y a pas de juste, pas même un seul… » (Romains 3 ;10)
« Car il n’y a pas de distinction : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ-Jésus. » (Romains 3 ; 23-34)
« Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Christ-Jésus notre Seigneur. » (Romains 6 ; 23)
Comme vous pouvez le constater, la Bible enseigne tout le contraire de l’humanisme en vogue ; je suis pécheur par nature, je viens au monde pécheur, je dois prendre conscience de mes péchés afin de les confesser (avouer) à Dieu. Je dois reconnaître que j’ai manqué la cible, manqué le but, que j’ai fait des erreurs, du mal. Car, à ma connaissance, personne ne peut prétendre ne jamais avoir péché en dehors de Jésus-Christ ! Je peux pécher en pensées, en paroles et en actes. Alors qui peut dire, de manière consciente ou inconsciente, qu’il n’a jamais eu de mauvaise(s) pensée(s), qu’il n’a jamais prononcé de parole(s) blessante(s) ou le nom de Dieu en vain et qu’il n’a jamais fait de mal à qui que ce soit ?
L’homme a dédaigné l’amour que Dieu lui témoignait et la vie que Dieu lui offrait. Il a prétendu n’en faire qu’à sa tête, et décider lui-même de la meilleure manière d’être heureux ; son orgueil et son égoïsme l’ont dressé contre Dieu. C’est le péché !
Souvenez-vous, le péché originel a été commis par Adam et Ève et tout être humain en est coupable lors de sa naissance. (Genèse 3 ; 1-24)
« L'Éternel Dieu dit : Qui t’a appris que tu es nu ? Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? L’homme répondit : C’est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. Alors L'Éternel Dieu dit à la femme : Pourquoi as-tu fait cela ? La femme répondit : le serpent m’a induite en erreur, et j’en ai mangé. » (Genèse 3 ; 11-13)
Ces versets ne vous rappellent rien ? Par exemple, un client demande à son fournisseur : « Pourquoi ne m’avez-vous pas livré tel article ? » Et le fournisseur répond : « Ce n’est pas de ma faute, ce doit être la secrétaire qui a mal compris ou le chef de quai qui a mal lu les instructions de la secrétaire ! » L’homme joue au « jeu d’Adam et Ève » depuis des siècles en mettant systématiquement la faute sur l’autre : « C’est pas moi, c’est lui ! » Dans le monde du travail, force est de constater que plus nous allons de l’avant, moins les gens prennent leurs responsabilités ; ils préfèrent mettre la faute sur untel ou unetelle. L’homme n’a pas vraiment progressé depuis la Genèse…
L’homme est également responsable devant Dieu. Il est libre d’obéir ou de désobéir… de vivre ou de mourir pour l’éternité ! Dieu lui laisse le choix, il ne l’impose jamais…
« J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta descendance. » (Deutéronome 30 ; 19-20)
Le péché est notre prétention de vivre sans Dieu. C’est une désobéissance à sa volonté et une offense à son amour. Tous les hommes sont des pécheurs.
« Le propre du péché est de nous séparer de Dieu. Le mal ne peut subsister en Sa présence, pas plus que les ténèbres ne peuvent coexister avec la lumière. Le message de la Croix de Jésus, c’est que Dieu nous aime, qu’iI nous accepte tels que nous sommes et nous pardonne nos péchés si nous plaçons notre confiance en lui. Jésus a en effet subi la totalité de la peine due au péché de l’homme. Jésus est mort à ma place pour mon péché. Ce fut une véritable révélation pour Martin Luther et elle le reste pour chaque chrétien. Nous sommes justifiés aux yeux de Dieu par la foi en Jésus-Christ et en Sa mort pour nous ! » (Norman Warren)
Voyons aussi ce que dit Jésus par rapport au péché :
« Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur (litt. : qui souille l’homme), mais ce qui sort de la bouche, c’est ce qui rend l’homme impur. » (Matthieu 15 ; 11)
« Mais ce qui sort de la bouche provient du cœur, et c’est ce qui rend l’homme impur. Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, meurtres, adultères, prostitutions, vols, faux témoignages, blasphèmes (calomnies). » (Matthieu 15 ; 18-19)
Il y a une histoire que j’affectionne particulièrement qui se trouve dans l’Évangile de Jean (lire Jean 8 ; 1-11). Alors que Jésus est en train d’enseigner dans le temple, des scribes et des pharisiens amènent une femme surprise en flagrant délit d’adultère. Ils disent à Jésus que selon la loi de Moïse elle doit être lapidée. Et, pour mettre Jésus à l’épreuve, ces religieux lui demandent ce que lui, Jésus, en dit. Au lieu de leur répondre, Jésus se baisse et se met à écrire avec un doigt sur la terre. Et comme ces hommes persistent à le questionner, Jésus se redresse et leur dit :
« Que celui de vous qui est sans péché lui jette le premier la pierre. De nouveau il se baissa et se mit à écrire sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, à commencer par les plus âgés et jusqu’aux derniers, et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. » (Jean 8 ; 7-9)
Jésus, si vous me permettez cette expression, remet l’église au milieu du village en leur disant « que celui de vous qui est sans péché lui jette le premier la première pierre. » Aucun de ces hommes ne pouvait prétendre n’avoir jamais péché, soit en pensées, soit en paroles, soit en actes. Aucun ! Ils le savaient très bien et quand Jésus leur a dit cela, ils ont tous du laisser tomber leurs cailloux (ils auraient sans doute préféré être six pieds sous terre tellement ils devaient avoir honte) et s’en aller par la petite porte, sur la pointe des pieds. Vous remarquerez que Jésus ne les a pas du tout accusés, mais c’est leur conscience qui leur a rappelé leurs péchés… Et qu’a fait Jésus après cela ? Il s’est redressé et a demandé : « Femme, où sont tes accusateurs ? Personne ne t’a condamnée ? Elle répondit : Personne Seigneur. Et Jésus lui dit : Moi non plus je ne te condamne pas ; va, et désormais ne pèche plus. » (Jean 8 ; 10-11)
J’imagine Jésus quand Il a regardé cette femme dans les yeux. Son regard devait être à la fois rempli d’amour, de compassion et de pardon. Cette femme devait se demander ce qui lui arrivait. Plutôt que d’être condamnée, puis lapidée, elle était entièrement pardonnée. Elle a certainement du aller se réfugier dans un endroit tranquille pour pleurer de joie, prier et louer Dieu. Toutefois, ce qui pour moi est essentiel à retenir dans ce dernier verset, c’est que Jésus encourage cette femme à ne plus cultiver le pécher, à ne plus commettre l’adultère : « Va, et désormais ne pèche plus. »
Ce qui est valable pour elle est également valable pour chacun(e) d’entre nous. Jésus me dit la même chose ; Il vous dit la même chose : « Va, et désormais ne pèche plus. »
Les péchés c’est comme les excréments – pardonnez-moi cette expression -, plus on les remue, plus ils puent... Souvent, je compare le péché avec un boulet que je traîne au bout d’une chaîne. Chaque fois que je mens, j’ajoute un boulet. Chaque fois que j’agis mal, j’ajoute un autre boulet. Chaque fois que j’ai une mauvaise pensée, hop, encore un autre boulet. Ces huit dernières années sans demander pardon à Dieu, huit années sans me repentir... vous imaginez la longueur de la chaîne ? Et bien, j’ai une bonne nouvelle pour vous, Dieu peut briser vos chaînes ! Il n’y en a pas de trop grosse ou de trop nombreuses pour lui !
Personne ne peut arriver devant Dieu en étant pur. Si vous pensez que vous avez trop de péchés pour vous présenter devant Dieu, que vous n’êtes pas digne de lui, alors sachez que c’est un mensonge (un de plus) du diable. Dieu vous aime tel que vous êtes ! Il est votre Créateur ! Et c’est sa volonté que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. (1 Timothée 2 ; 4)
Il n’y a pas de gros péché ni de petit péché devant Dieu. Il n’existe pas uniquement « les sept péchés capitaux » comme l’église catholique ou les médias aiment à nous le faire croire dans le monde ! Il n’y a que le péché ! Vous vous dites peut-être que Dieu ne peut pas vous pardonner car ce que vous avez fait est trop horrible ! Pourtant, il est écrit :
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice. » (1 Jean 1 ; 9)
ou encore
« Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas couvert ma faute ; J’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ! Et toi, tu as enlevé la faute de mon péché. » (Psaume 32 ; 5)
De nombreuses personnes pensent que leur vie est en ordre, qu’elles n’ont rien à se reprocher, rien à se faire pardonner. Peuvent-elles dire qu’elles n’ont jamais menti, qu’elles n’ont jamais fraudé le fisc, qu’elles n’ont jamais passé de la marchandise en douce à la douane, qu’elles n’ont jamais eu de mauvaises pensées, qu’elles n’ont jamais rien convoité, jamais commis d’adultère, jamais trompé la confiance d’un ami, d’un conjoint, d’un parent, d’un(e) collègue de travail ? N’ont-elles jamais été orgueilleuses, envieuses, jalouses ? Et si elles demandaient au Saint-Esprit de leur révéler leurs péchés, pensez-vous qu’il n’aurait rien à leur signaler ?
Nous sommes tous des pécheurs devant l‘Éternel car le péché, telle une maladie, se propage par l’hérédité (péché originel) et par la contagion de l’exemple. Le péché originel a été commis par Adam et Ève et, qu’on le veuille ou non, tout être humain naît pécheur (lire Genèse 3 ; 1-24). Donc, même si vous ne semblez pas avoir péché, que votre vie est basée sur des sentiments droits et honnêtes, je vous encourage à vous tourner vers Dieu et à vous repentir ! Ce ne sont ni les sentiments, ni les émotions, ni les hommes, ni la religion qui peuvent véritablement guider notre vie, mais l’Esprit de Dieu !
« Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés. » (Actes 3 ; 19)
Se repentir d’abord, se convertir ensuite car il n’est pas possible de devenir un disciple du Seigneur sans avoir passé par cette première étape.
Lorsqu’il était sur la croix, Jésus a dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23 ; 34) Il n’a pas dit : « Pardonne-leur leurs petits péchés ou pardonne-leur leurs grands péchés. » Il a demandé à Dieu, Notre Père Céleste, de nous pardonner tout court !
Jésus a payé la note de manière parfaite et définitive il y a plus de deux mille ans ! Nous avons tous été rachetés à ce moment là et c’est par la foi que nous recevons de Dieu que nous nous convertissons !
Dieu m’a donné une nouvelle nature, même s’il m’arrive encore de pécher. Ma vieille nature (le vieil homme) est toujours là et elle le sera jusqu’au jour de ma mort. A ce moment-là, Dieu m’en délivrera définitivement !
Quand je regarde mon parcours, je dois constater que malgré mon éducation protestante, malgré mes années passées au sein d’églises évangéliques et malgré ma conversion en 1981, je me suis éloigné du Seigneur parce que, pendant toutes ces années, j’ai marché à ma manière et en écartant Dieu. Autrement dit, j’ai marché davantage selon ma propre volonté, mes propres idées, mes sentiments, mes émotions et mes propres désirs plutôt que selon le plan de Dieu pour ma vie.
Voyons ce que la Parole nous dit à ce sujet dans Galates 5 ; 19-21 : « Or, les œuvres de la chair sont évidentes; c’est-à-dire inconduite, impureté, débauche, idolâtrie, magie, hostilités, discorde, jalousie, fureurs, rivalités, divisions, partis pris, envie, ivrognerie, orgies et choses semblables. Je vous préviens comme je l’ai déjà fait : ceux qui se livrent à de telles pratiques n’hériteront pas du royaume de Dieu. »
Dans Matthieu 18, au verset 3, Jésus dit : « En vérité, je vous le dis, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. »
En ce qui me concerne, je n’ai pas su rester un petit enfant et je me suis laissé guider par les hommes et l’esprit de ce monde, souvent en empruntant le spacieux chemin – pour ne pas dire le boulevard - qui mène à la perdition. Mais Dieu veillait et, dans sa bonté et par sa grâce, c’est lui qui m’a remis sur le bon chemin. Je parle de chemin car dans Matthieu 7; 13-14, Jésus nous révèle ceci : « Entrez par la porte étroite car large est la porte et spacieux le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui le trouvent. »
J’ai donc décidé de prendre une nouvelle direction et d’obéir, en toute circonstance, à Dieu plutôt qu’aux hommes. Dieu a un plan pour moi… Dieu a un plan pour vous. Et il veut le réaliser en nous et par nous. Désirez-vous faire ce pas ? Il vous suffit simplement de vous mettre à genoux, dans un lieu tranquille et de faire la prière suivante à haute voix :
« Seigneur Dieu, tu connais le fond de mon cœur. Je suis coupable et me repends sincèrement pour toute ma vie de péchés. Je me repends également pour tout le mal que j’ai pu faire volontairement ou involontairement. Je te demande pardon de tout mon cœur, Seigneur Dieu. Je crois que ton Fils, Jésus-Christ, s’est sacrifié pour me purifier de toutes mes iniquités. Merci parce que je sais que tu m’as pardonné et que tu vas pourvoir à tous mes besoins. Amen »
Ensuite vous pouvez continuer de la manière suivante en vous adressant, cette fois-ci, directement à Jésus, toujours à haute voix : « Seigneur Jésus, à partir de ce jour, je te remets les rênes de ma vie car je veux te suivre. Je te confie tout ce qui me pèse et te prie de briser les chaînes qui me retiennent captif. Donne-moi la force de renoncer au mal et de persévérer dans l’obéissance de ta volonté ! Je crois que ton sang versé, que ta mort et ta résurrection étaient aussi pour moi. Je crois que tu es le Fils de Dieu. Je te demande maintenant de devenir mon Sauveur et mon Seigneur. Je te remercie pour l’offre du salut et la vie éternelle par ta grâce. Amen ! »
C’est aujourd’hui le jour de votre salut. Dieu vous aime et il désire que vous soyez sauvé(e) !
Ne tardez pas à vous approcher de Lui et à changer de vie car il n’est pas trop tard pour le faire !
Jésus lui dit : « Moi je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14 ;6)
Bien à vous !
Georges Musy