Voici, ci-dessous, une interview d'Olivier Delacroix, ce journaliste qui propose sur France 2 "Dans les yeux d'Olivier", un magazine de témoignages dans lequel il aborde des sujets de société forts tels que les mères célibataires, les victimes de viol, les personnes accusées à tort par la justice, le divorce des seniors, les enfants atteints dans leur santé, les transsexuels, les mystères de la foi, etc.

La télévision regorge d’émissions de témoignages. Quelle est la particularité de la vôtre ?

Ma démarche est de mettre en rapport le téléspectateur avec quelqu’un qui raconte son histoire. Et de lui faire prendre conscience que cette réalité-là pourrait être la sienne demain.

 

Viol, disparition, crimes passionnels, amours interdites, les sujets abordés dans cette saison sont durs...

 

C’est vrai. Cette année, je me suis aperçu pour la première fois que je ne sortais pas indemne de ces rencontres. Elles m’ont vraiment ébranlé alors qu’avant j’arrivais à mettre de la distance.

 

D’où vous vient cette empathie ?

 

J’ai toujours eu cette envie de partage. Même à travers la musique. Quand j’ai créé mon premier groupe à 16 ans, il y avait déjà cette envie de création en commun. Je ne suis pas Mère Teresa. Mais écouter les autres c’est aussi leur donner l’occasion de vous écouter et de ne pas se sentir seul.

 

Sincérité et télé, ça ne rime pas vraiment pourtant, non ?

 

C’est vrai que ma démarche peut paraître suspecte. Moi non plus je n’aime pas le côté impudique des émissions de la TNT où les gens se donnent en pâture. Mais ma démarche est sincère. Je passe du temps avec les témoins pour être sûr qu’ils n’ont pas juste envie de passer à la télé.

 

On vous voit beaucoup à l’écran. Pourquoi vous mettre en scène ?

 

Je ne cherche pas à être vu ni à me mettre en avant. Mais en étant aux côtés des gens et en recréant les conditions d’une discussion, ils oublient la caméra et se confient plus facilement.

 

Avec votre look particulier, vous sentez-vous marginal à la télé ?

 

Non, bien que mon apparence m’ait pénalisé dans le passé. Je pense plutôt que je fais partie de la diversité aujourd’hui. En me mettant à l’antenne, France 2 a fait un pari audacieux. Même si, dans le fond, je ressemble plus aux gens qui vivent dans le vrai monde qu’aux animateurs aseptisés.

 

Je vous laisse découvrir ou redécouvrir quelques temps forts des émissions réalisées par Olivier Delacroix en parcourant mes précédents articles à ce sujet et en visionnant les vidéos qui vous intéressent. Surtout, osez nous faire part de vos commentaires...

 

Je pense que tout comme Céline et moi, vous serez touché(e)s par la manière dont ce journaliste très particulier aborde les personnes et les sujets choisis.

 

Bien à vous !

 

Georges Musy

 

 

Source :   LCI