La base pour la vie chrétienne est la repentance et la foi en Dieu et en Jésus-Christ.
La repentance est comme le volant d’une automobile : elle me met dans la bonne direction.
La foi en Dieu et en Jésus-Christ est comme le moteur : s’il ne fonctionne pas, je ne peux pas aller très loin…
Avoir la foi, c’est croire ! Il ne s’agit pas de croire comme le monde croit en y rajoutant l’incertitude et le doute, mais de croire dans le sens de se confier à Dieu, d’adhérer à la Parole, de mettre sa confiance en Jésus-Christ !
Avoir la foi ne signifie pas seulement de croire en l’existence de quelque chose ou de quelqu’un car les démons ont aussi ce type de foi.
«Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi et ils tremblent. » (Jacques 2 ; 19)
La foi est une attitude de confiance qui se manifeste dans des actions très précises. Par exemple, quand je prends le train, je ne vais pas vérifier si le conducteur de la locomotive a bien son permis. Je lui fais confiance. J’ai également confiance que le train ne va pas dérailler, même si cela arrive de temps à autre. Et quand je place mon argent dans une banque, je m’attends à recevoir des intérêts. Je fais confiance à mon banquier. Enfin, lorsque je m’assieds sur une chaise, je ne pense pas qu’elle va se casser parce que je vais m’asseoir dessus, même si cela peut aussi parfois se produire. J’ai confiance dans le fait qu’elle va supporter mon poids...
Chaque jour qui passe, je mets et vous mettez votre confiance dans des personnes, des engins mécanisés (voiture, train, bus, avion, etc.), du matériel informatique, etc.
Il ne s’agit pas non plus de confondre la foi en Jésus-Christ (nature spirituelle) avec la croyance, qui a une nature intellectuelle.
La foi vient de Dieu. La mesure de foi est donnée, départie à chacun(e) par Notre Père. (Romains 12 ; 3)
Nous recevons aussi une mesure de foi en entendant la Parole de Dieu :
« Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole du Christ. » (Romains 10 ; 17)
La foi, c’est croire du cœur et confesser de la bouche. Donc, croire et proclamer c’est la réalisation de la foi.
Dans Romains 10 aux versets 9 et 10, nous pouvons lire : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car en croyant du cœur on parvient à la justice, et en confessant de la bouche on parvient au salut. »
« Or la foi, c’est l’assurance (substance, garantie) des choses qu’on espère, la démonstration (conviction) de celles qu’on ne voit pas. » (Hébreux 11 ; 1)
Dans ce verset, le mot assurance vient du grec « hypostasis » qui signifie fondation ou fondement. Ce mot, qu’on peut aussi traduire par substance ou par garantie, exprime ici que le chrétien possède déjà, par la foi, la réalité des biens à venir.
La foi implique l’action, la mise en pratique.
La foi c’est avoir la confiance de demander des choses au Nom de Jésus et croire que nous l’avons reçu.
« C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et cela vous sera accordé (litt. : cela sera à vous). » (Marc 11 ; 24)
Pour vous donner une explication plus concrète, j’aimerai vous laisser cette image : si je plante des graines en terre dans mon jardin, je dois patienter quelques jours, parfois quelques semaines avant de voir un résultat. Pour certains arbres, il faut attendre même des années.
J’arrose mes petites graines, je les entretiens afin qu’elles donnent les légumes que j’attends. Il en va de même avec la foi; je dois l’entretenir, confesser des paroles positives, croire dans mon cœur et le résultat que j’attends sera là.
« De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. » (Jacques 3 ; 10)
Avec ma langue, avec mes paroles, je peux faire autant le bien que le mal. Quelle est mon attitude par rapport à ces petites graines que j’ai semées ? Vais-je bénir ou vais-je maudire ?
Il ne s’agit pas par là d’étaler une foi triomphaliste qui risquerait de blesser des chrétiens dans leur parcours. Le fait d’être malade ne signifie pas forcément qu’il y a du péché dans ma vie.
Dieu peut utiliser une situation (handicap, maladie, infirmité) pour sa gloire car « toutes choses concourent (coopèrent) au bien de ceux qui aiment Dieu. » (Romains 8 ; 28)
J’ai un frère en Christ qui est en chaise roulante depuis sa plus tendre enfance; en fait il est né avec une malformation des vertèbres (Spina Bifida) qui l’a empêché de marcher et, à travers ce grave handicap, Dieu l’utilise pour témoigner à sa gloire tant aux gens bien portants qu’aux handicapés. Ce frère rayonne de l’amour et de la paix de Dieu et cela touche des cœurs encore inconvertis.
J’ai un autre frère qui avait un collègue de travail qui était très malade. Il était à l’hôpital et sa maladie était très grave. Pourtant, ce frère avait reçu du Seigneur qu’Il devait aller prier pour lui. Il a mis plusieurs jours ou semaines avant de le faire, avec l’accord de la famille. Résultat, un mois plus tard, soit après ses prières, ce collègue est mort ! Imaginez le doute qui est venu s’installer dans son esprit avec cette question « Pourquoi ? » Il avait pourtant obéi à Dieu et le résultat était plutôt décourageant, voire même révoltant !
Plusieurs hommes de Dieu ou femmes de Dieu ont passé par ces étapes. Il a fallu pour certains qu’ils prient pour des dizaines de malades avant de voir des miracles ou des guérisons... Mais pour les autres, la prière leur a certainement été salutaire. Ils sont morts, mais sans doute sauvés ! Faisons confiance à Dieu !
Ces expériences sont là pour nous rappeler que Dieu est souverain et qu'en premier lieu nous devons lui obéir, peu importe les circonstances. Mais l’Ennemi rôde et souvent il vient nous décourager : « Tu vois, ton Dieu n’était pas avec toi ! Ta vie n’est pas en ordre alors tu n’as pas pu le guérir ! Tu n’as pas prié correctement ! Tu n’es pas capable ! Etc. »
La foi est semblable à un muscle, elle doit être entraînée. Je me souviens que, dans ma jeunesse, j’allais souvent m’entraîner au foot sur le grand terrain du FC Payerne. A ce jour ce serait inimaginable car le terrain est réservé exclusivement aux matches. Ma maison se trouvait à environ 300 mètres de là, donc je n’avais pas un trop grand trajet à effectuer, souliers de foot avec crampons aux pieds. Je passais des heures à tirer des corners, des coup-francs ou des penalties tout seul, sans gardien, sans autre joueur. Cela impliquait que je devais vraiment m’appliquer pour mettre le ballon dans les buts car personne n’allait le chercher si je tirai à côté. Parfois, il n’y avait pas de filet dans les buts, alors même si je tirai bien, j’étais quitte pour aller chercher le ballon à chaque tir. Je ne vous dis pas les kilomètres que je faisais à chaque séance. Mais ceci m’a appris la volonté, la persévérance, la précision, la concentration et l’endurance. Ma force mentale et ma résistance physique ont progressé très rapidement. Et je voyais le fruit de mon travail lors des matches où j’arrivais à mettre de magnifiques buts en tirant un corner directement dans la première ou deuxième lucarne sans que le gardien ou un défenseur puisse l’attraper ou en tirant des coups-francs très précis. D’autre part, pour m’améliorer techniquement, je jonglais régulièrement de longues minutes avec une balle de tennis devant chez moi. Avec des copains, nous faisions même des concours et des petits matches en jouant uniquement avec une balle de tennis. Au début, c’était assez laborieux, mais avec le temps, je vous assure que les résultats se voyaient aussi sur le terrain.
Avec la foi, en faisant des essais, j’ai le droit de me tromper. Je dois prendre des haltères qui correspondent à ce que je peux soulever. Je ne dois surtout pas vouloir brûler les étapes. C’est en forgeant que l’on devient forgeron ! Il en est de même avec la foi. Je dois essayer, remettre l’ouvrage sur le métier. Et je demande au Seigneur de m’aider, jour après jour, à progresser dans mon parcours de foi avec persévérance et... aussi avec sagesse !
La foi qui sauve vient du cœur. Ce n’est pas seulement accepter la Parole de Dieu car là il s’agit de la foi historique basée sur les récits bibliques. La véritable foi, c’est vivre, agir et obéir conformément à la Parole de Dieu. Sans cela, la foi est vaine.
"Mais, veux-tu comprendre homme vain, que la foi sans les œuvres est stérile ? Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, pour avoir offert son fils Isaac sur l’autel ? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres sa foi fut rendue parfaite. Ainsi s’accomplit ce que dit l’Écriture : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut compté comme justice ; et il fut appelé ami de Dieu. Vous le voyez, c’est par les œuvres que l’homme est justifié, et non par la foi seulement. " (Jacques 2; 20-24)
Croire en Jésus-Christ, c’est faire ce qu’il dit, c’est mettre sa confiance en lui, être dépendant de lui.
Un homme de Dieu, dont j’ai oublié le nom, a dit : « Ce n’est pas 5 minutes de foi qui nous sauve, mais une vie de foi ! »
Quelle est votre montagne dans votre vie ? Le rejet, la drogue, le sexe, l’alcool, la cigarette, vos dettes, votre avortement, votre divorce, votre travail, votre maladie ?
Je faisais partie de ceux qui ont foi dans les inepties créées, inventées par le diable pour déstabiliser l’homme (médiums, voyance, numérologie, graphologie, astrologie, magie, guérisseurs, magnétiseurs, ésotérisme, etc.). Les gens sont prêts à croire des guérisseurs, mais ils ne croient pas ou ne croient plus que Dieu peut guérir. Ils pensent ou disent: « C’était valable il y a deux mille ans, mais plus maintenant. » Hélas, c’est encore un mensonge car Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement (Hébreux 13 ; 8) et ce qu’il a accompli dans le passé, il est capable de le faire aujourd’hui, pour vous, dans votre vie !
Les gens ne savent plus faire confiance en Dieu. Ils se considèrent souvent comme des incapables, des faibles et trouvent normal de souffrir ici bas, d’être à la limite de la pauvreté, d’être humiliés... mais ce n’est pas la volonté de Dieu pour votre vie !
Nous pouvons tous marcher sur la Parole de Dieu, comme Jésus-Christ a marché sur les eaux. Nous pouvons faire confiance, adhérer à la Parole de Dieu et croire que nous sommes transportés par Jésus et ainsi notre vie sera transformée de manière radicale.
Je me souviens d’un jour où j’étais en train de lire un livre intitulé « Miracles au Pluriel »[1] et que je devais aller trouver un client kurde, musulman, marié, père de 2 filles. Je disais au Seigneur : « Ce que cet homme témoigne dans son livre, je veux le vivre ! Je veux aussi me baser sur ta Parole pour guérir des malades en ton Nom ! »
Je me suis donc rendu chez un de mes clients, musulman non pratiquant, à l’heure convenue pour parler d’assurances. Quand il m’a ouvert la porte, son visage était fatigué, il tenait sa fille cadette dans ses bras et il m’a dit d’entrée : « Je suis désolé, mais la petite est malade. Elle ne dort plus depuis 2 nuits, elle pleure, elle crie et le médecin ne sait plus quoi faire. Il faudrait que tu passes un autre jour. »
J’ai déposé mon attaché-case dans le couloir, puis je lui ai répondu : « Puis-je prier pour elle ? Peux-tu demander à ton épouse si elle est d’accord que je prie pour votre fille ? » Je lui avais déjà témoigné de ma foi auparavant et il avait vu l’intervention de Dieu dans ses propres finances suite à mes prières et là il demanda tout de suite à sa femme si je pouvais prier pour leur fille. Elle sortit de sa cuisine, me salua et répondit oui. Alors, j’ai imposé les mains sur le front de la petite fille, elle a cessé de pleurer, sa fièvre s’en est allée instantanément et sa maman l’a couchée dans son lit. Nous avons pu parler tranquillement avec mon ami et client et quand je suis parti, la petite dormait à poings fermés. Le lendemain, j’ai pris des nouvelles et cet ami m’a confirmé que sa fille était totalement guérie. Elle avait même réclamé à manger dès son réveil. Il louait Dieu au téléphone tellement il était heureux. Plus tard, cet homme s’est converti et je m’attends à ce qu’il en soit de même pour toute sa famille.
Dieu m’a pris au mot et quand je lui ai dit que je voulais vivre des miracles, prier pour les gens, témoigner de Christ à travers mon travail, il m’a ouvert les portes et j’ai pu vivre des expériences passionnantes et passionnées avec lui ! Et je désire que cela continue.
Enfin, je sais aussi également que je dois apprendre à rester humble et à gérer mes échecs tout en visualisant mes futurs succès par la grâce de Dieu…
Bien à vous !
Georges Musy
[1] Miracles au pluriel, de Pierrot Fey, 1998, Éditions Porte Ouverte Chrétienne