En Suisse, 90% des habitants possèdent un téléphone portable, et la plupart ne pourraient plus s’en passer au quotidien. C’est vrai qu’ils rendent service, surtout aux personnes qui se déplacent beaucoup dans leur activité professionnelle.
C’est aussi mon cas, aussi puis-je comprendre que bien des gens répugnent à l’idée d’interdire purement et simplement le téléphone au volant.
Or l’accidentologie a démontré que le portable au volant augmente le risque. Il ressort de diverses études que la conversation au téléphone allonge considérablement le temps de réaction ; le défaut de concentration du conducteur équivaut sur ce point aux effets d’une alcoolémie de 0,8 pour mille.
Les résultats obtenus avec l’installation mains libres ne sont pas meilleurs. Un tel constat est d’importance, si l’on songe qu’il est essentiel, dans la circulation routière, de réagir rapidement. Les scientifiques ont d’ailleurs calculé que l’usage du téléphone au volant multiplie par quatre le risque d’accident.
Dans ces conditions, le Bureau suisse de prévention des accidents continuera à attirer l’attention sur les dangers liés à l’usage du téléphone au volant. Même pour une courte durée avec l’installation mains libres, le plus sûr est de s’arrêter pour converser.
Brigitte Buhmann, directrice du bpa
Source : bpa actuel 2007 / 1
En ce qui me concerne, avant mon burn-out, en mai 2000, j’étais un « fada » du téléphone portable, y compris au volant. Je l’utilisais à 99% pour des raisons professionnelles et je me sentais « tout nu » sans mon portable. Je téléphonais régulièrement en roulant, au mépris du danger que cela représentait pour moi… et aussi pour les autres. Avec le recul, j’ai pris conscience de cet état de fait et je peux déclarer, aujourd’hui, que j’étais un inconscient !
Depuis mon burn-out, j’ai rangé mon téléphone portable. Je m’en suis privé pendant des années et j’ai très bien vécu sans cet engin au risque de passer pour un marginal, un dingo ou un extra-terrestre aux yeux du monde.
Actuellement, mon épouse et moi-même nous nous partageons le même téléphone portable privé. Quant à mon téléphone portable professionnel, il reste sur mon bureau quand je le quitte.
J’ai réussi à gérer la manière de l’utiliser et il est formellement exclu que je téléphone en conduisant car je respecte la vie des autres et la mienne… C’est un choix de vie et je pense avoir fait le bon choix.
Bien à vous !
Georges Musy