Dans mes prochains articles, je vais aborder un domaine qui reste un véritable tabou au sein de l’Église et qui est hélas très rarement prêché dans nos assemblées évangéliques : l’eschatologie. A mon avis, c’est un tort que de rester silencieux sur le retour de Jésus-Christ, de l’Enlèvement de Son Église, du Millénium, etc.
En effet, l’eschatologie est une réalité biblique puisqu'elle représente environ 40% du contenu de la Bible, tant dans l'Ancien Testament que dans le Nouveau Testament. Et c'est ainsi que de la Genèse à l'Apocalypse (Livre de la Révélation selon l'Apôtre Jean), par la bouche de plusieurs prophètes reconnus (notamment Ésaïe, Ézéchiel, Joël, Daniel et Michée), le livre des Psaumes, les Évangiles (Matthieu, Marc et Luc), le livre des Actes et l'Apôtre Paul, il nous est révélé un grand nombre d'indices et de détails importants qui nous aident à mieux saisir ce qui attend l’humanité d'ici la fin des temps.
L'eschatologie (du grec ἔσχατος / eschatos, « dernier », et λόγος / lógos, « parole », « étude ») est le discours sur la fin des temps. Il relève de la théologie et de la philosophie en lien avec les derniers temps, les derniers événements de l’histoire du monde ou l’ultime destinée du genre humain, couramment appelée la « fin du monde ». Dans de nombreuses religions, celle-ci est un événement futur prophétisé dans les textes sacrés. Plus largement, l’eschatologie peut embrasser des concepts qui sont liés tels que celui de Messie ou des temps messianiques, l’après-vie et l’âme.
En ce qui me concerne, je suis passionné par tout ce qui touche à l’Enlèvement de l’Église, à la Grande Tribulation, au Millénium, etc. C’est pour cette raison que depuis 2006 j’ai beaucoup étudié ce domaine et que j’ai décidé d’aborder ces étapes délicates dans mes prochains articles. Bien entendu, je n’ai pas la prétention de tout connaître sur ces sujets et je reste ouvert à la discussion pour autant que les thèses émises s’appuient sur la Bible qui EST la Parole de Dieu. Toutefois, il est exclu que j’entre en matière sur des théories humanistes, du folklore religieux, de fausses doctrines, ou encore des fables inventées de toute pièce et dont nous avons pu voir quelques facéties dans différents films créés par Hollywood…
L’idée selon laquelle Dieu transporte ses enfants de la terre jusqu’au ciel ne se limite pas à l’Enlèvement de l’Eglise ; il existe déjà des précédents dans l’Ancien Testament.
Le premier incident de ce genre impliqua Hénoc (ou Énoch). Dans Genèse 5 ; 18-24, nous apprenons qu’un homme d’avant le déluge était tellement juste aux yeux de Dieu qu’il est écrit de lui : « la durée totale de sa vie fut de 365 ans. Hénoc marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu l’enleva » (versets 23 et 24). De toute évidence, il fut par là même introduit dans la présence de Dieu.
Élie, le grand prophète d’Israël, fut aussi transporté par Dieu directement de la terre jusqu’au ciel, sous les yeux de son disciple Élisée. Là encore, un être humain a été transporté, ou comme le décrira bien plus tard l’apôtre Paul, « lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire » (1 Corinthiens 15 ; 54).
Ce moment où les chrétiens seront transportés sera l’instant où Christ descendra du ciel « à un signal donné » pour enlever son Eglise et la transporter dans le ciel. Leurs restes ou les cendres de leurs corps, ou leurs membres, quel que soit leur état et où qu’ils se trouvent, seront rassemblés pour constituer des corps nouveaux et célestes qui seront transportés à la rencontre du Seigneur. Tous les chrétiens vivants seront aussi saisis et transportés immédiatement avec eux : « Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4 ; 17)
Dans Hébreux 11 ; 5, l’apôtre montre clairement que, même dans l’Ancien Testament, cet Enlèvement, ou cette résurrection, dépend de la foi de la personne :
« C’est par la foi qu’Hénoc fut enlevé, de sorte qu’il ne vit pas la mort ; et on ne le trouva plus, parce que Dieu l’avait enlevé. Car avant son enlèvement, il a reçu le témoignage qu’il plaisait à Dieu. »
Hénoc était en un lieu et un moment particuliers dans le temps et l’espace, et il vivait son existence humaine, quand Dieu l’a tous simplement transféré dans un autre monde. Dieu a fait quelque chose de semblable avec Élie. Ce ne sera pour lui en rien plus difficile de faire de même pour chaque croyant en un clin d’œil.
Dès le jour où notre Seigneur a promis aux premiers chrétiens qu’il retournait vers le Père pour leur préparer une place, et qu’il leur dit : « Je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi » (Jean 14 ; 3), les croyants ont attendu avec impatience d’être enlevés plutôt que de devoir passer par la mort.
Les chrétiens d’aujourd’hui appellent cet événement l’Enlèvement, c’est-à-dire cet instant qui aura lieu « en un clin d’œil », où Christ viendra « à un signal donné, à la voix d’un archange, au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront en premier lieu. Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs » (1 Thessaloniciens 4 ; 16-17).
Le mot grec traduit par enlevés est harpazo.
Dans le contexte de l’enseignement biblique, le mot Enlèvement suggère une joyeuse exaltation. Nous sommes appelés à être enlevés pour découvrir une vie meilleure. Appelés à la vie. Appelés à sortir de l’ombre d’une pièce renfermée pour entrer dans un ciel lumineux. Appelés à découvrir au loin le sourire d’un bien-aimé qui vous accueillera en vous tendant les bras. Appelés comme un enfant saisi et emporté dans les bras de son père dans des éclats de rire.
Pour le chrétien, enlèvement et synonyme de ravissement car ce moment de joie indicible le délivrera de la mort dont la crainte envahit le cœur de tous les hommes.
Souvenez-vous, l’Enlèvement n’est pas une nouveauté. Nous venons de le voir avec Hénoc et Élie :
Hénoc : « Hénoc marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu l’enleva » (Genèse 5 ; 24).
Élie : « Comme ils continuaient à marcher en parlant, voici qu’un char de feu et que des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre. Alors Elie monta au ciel dans un tourbillon » (2 Rois 2 ; 11)
N’oublions pas que Jésus lui-même remonta au ciel après sa résurrection :
Jésus-Christ : Après sa résurrection, lui qui est « les prémices de ceux qui sont décédés » (1 Corinthiens 15 ; 20), remonta au ciel.
« Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici que deux hommes, en vêtements blancs, se présentèrent à eux et dirent : Vous Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra de la même manière dont vous l’avez vu aller au ciel » (Actes 1 ; 9-11).
Ces trois événements décrivent un corps de chair qui est transformé et transporté dans la présence de Dieu. Nous ne pouvons entrer dans sa présence dans ce corps fini et limité : une transformation soudaine est donc nécessaire.
Personne n’a assisté à l’enlèvement d’Hénoc. Il marchait sur la terre, puis l’instant d’après il avait été enlevé. Par contre, l’enlèvement d’Élie a eu lieu sous les yeux d’un témoin en la personne d’Élisée, son disciple. Quand notre Seigneur fut enlevé, ses apôtres en furent témoins.
Enfin, n'oublions pas que l'apôtre Jean fut enlevé (ravi) en esprit selon Apocalypse 4; 1-2.
Ceux qui sont en Christ et qui seront pris lors de l’Enlèvement n’auront pas à générer leur propre puissance pour y parvenir. Comme dans tous nos rapports avec Dieu, c’est lui qui nous fournit l’énergie ! Il n’a pas confié notre résurrection à un ange ni à quelque autre être créé, car « le Seigneur lui-même, a un signal donné, à la voix d’un archange, au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel ». Autrement dit, c’est lui qui se chargera de nous attirer à lui. Dans Jean 5 ; 21, 28-29, il affirme explicitement posséder la puissance de se ressusciter lui-même, prouvant ainsi qu’il est bel et bien Dieu fait chair.
Bien à vous !
Georges Musy
Source : La Bible Thompson et le livre « L’Enlèvement, Qui devra affronter la Grande Tribulation ? », 2004, de Tim LaHaye, pages no 29 à 30, 33, 34, 45, 46, éditions Vida.
Ce livre peut être commandé directement auprès des Editions RDF à Chailly/Montreux, info@rdf.ch