Les Chariots de feu (Chariots of Fire) est un film britannique de Hugh Hudson, sorti en 1981.
Avec Ben Cross, Ian Charleson, Nigel Havers, Cheryl Campbell, Alice Krige, Ian Holm, Nigel Davenport, John Gielgud, Lindsay Anderson, David Yelland, Peter Egan et Nicholas Farrell.
Récompenses :
- Nommé pour sept Oscars en 1982, il remporte quatre trophées dont celui du meilleur film, du meilleur scénario original, de la meilleure musique (composée par Vangelis) et des meilleurs costumes.
- BAFTA du meilleur film
- Golden Globe Award : Meilleur film étranger
Source : Wikipedia
Synopsis
Le film s'inspire librement de l'histoire vécue de deux athlètes britanniques concourant aux Jeux olympiques d'été de 1924 à Paris. L'Anglais Harold Abrahams (interprété par Ben Cross), juif, surmonte l'antisémitisme et la barrière de classe pour pouvoir se mesurer à celui que l'on surnomme l'Écossais volant, Eric Liddell (Ian Charleson) au 100 mètres. Liddell, fervent pratiquant protestant presbytérien, déclare cependant forfait car ses convictions lui interdisent de courir un dimanche. À la place, Liddell est autorisé à prendre le départ du 400 mètres, un jeudi.
Source : Wikipedia
Dans une église de Londres se déroule une cérémonie à la mémoire d'Harold Abrahams, héros des jeux Olympiques de 1924.
Un journaliste, ami du disparu, se souvient. Tout commence en 1919, au Caius College de Cambridge, avec un défi relevé par Harold, fils d'un juif lituanien, pulvériser un record vieux de 7 siècles : le tour de la cour en moins de 16 secondes.
Source : Allociné
Paris, 1924. Deux athlètes britanniques triomphent aux Jeux Olympiques. Plus que le simple exploit sportif, ce sont les raisons profondes qui ont mené l'un et l'autre sur les chemins de la victoire qui marque les esprits.
De confession juive, Harold Abrahams court pour défendre l'honneur de son peuple. De son côté, Eric Liddell puise son énergie dans sa foi en Dieu. Animé chacun par des convictions aussi personnelles qu'inébranlables, leur engagement à toute épreuve est une véritable leçon de vie.
Analyse
Le canevas est complexe et suit en parallèle les expériences d'Abrahams et de Liddell, tout en dressant le portrait de leurs caractères et de leur tempérament face à l'adversité.
Il y a une prédominance de thèmes sportifs, mais également culturels et même religieux. Ces thèmes sont souvent abordés à travers une comparaison des deux héros, qui diffèrent par leurs valeurs, modes de vie, croyances et comportements. La musique éthérée du film et le rapprochement entre la volonté du sportif et la foi religieuse donnent par moments un tournant mystique au film. D'autres thèmes sont présentés, comme la ferveur religieuse, l'antisémitisme, l'élitisme, l'engagement.
Véracité historique
Une scène du film relate une course durant laquelle les coureurs parviennent à faire le tour de la Grande Cour du Trinity College de Cambridge avant que ne sonne le douzième coup de midi. En réalité, cette scène fut filmée à Eton.
Il est admis que les seules personnes à avoir réellement réalisé le tour de la Grande Cour dans ce laps de temps sont David Burghley en 1927. Sebastian Coe lorsqu'il battit Steve Cram à l'occasion d'une compétition de charité en octobre 1988, Steve Cram et Sam Dobin en 2007.
Lord Burghley a inspiré le personnage de Lord Lindsay. Il participa aux jeux d'été de 1924 mais fut éliminé dès le premier tour. Il participa à nouveau aux jeux de 1928 et gagna une médaille d'or au 400 mètres haies. Par ailleurs, Lord Burghley étudia à Eton et Cambridge comme dépeint dans le scénario mais n'y fut pas contemporain d'Abrahams. Parce que, pour les besoins du scénario, le crédit de la course qu'il avait emportée au Trinity College fut attribué à Abrahams, David Burghley âgé de 76 ans à la sortie du film refusa de le visionner.
Le scénario prend également une grande liberté avec le refus d'Eric Liddell de courir le 100 mètres. Dans le film, Liddell apprend que la course aura lieu un dimanche alors qu'il s'apprête à embarquer sur le bateau qui doit mener l'équipe olympique britannique à Paris. En réalité, le calendrier fut publié plusieurs mois avant l'événement et Liddell consacra les mois qui suivirent à s'entraîner pour le 400 mètres, discipline dans laquelle il avait toujours excellé. La scène nous montrant Liddell remonter un retard de 20 mètres après une chute provoquée par un athlète français lors d'un 400 mètres contre la France est, quant à elle, véridique. C'est un masseur de l'équipe américaine qui fit remettre à Liddell un billet pour le soutenir dans ses convictions avant la course ; le réalisateur demanda à Jackson Scholz s'il acceptait d'assumer ce rôle, celui-ci déclara qu'il acceptait dès l'instant où c'était bon pour son image. Par ailleurs, le réalisateur Hugh Hudson, reconnait avoir pris la liberté de faire courir Liddell avec le billet en main, mais avoue une erreur de raccord, car sur les séquences en gros plans, l'on voit parfaitement que le coureur écossais ne possède pas le papier dans sa main droite.
Abrahams était un outsider lorsqu'il remporta le 100 mètres, battant ainsi tous les favoris américains, dont Jackson Scholz et Charlie Paddock. Il parvint en finale du 200 mètres mais termina sixième et dernier. Il remporta une seconde médaille, d'argent cette fois, en ouvrant le relais 4 × 100 mètres.
Arthur Porritt, médaillé de bronze du 100 mètres pour la Nouvelle-Zélande, ne désira pas que son nom apparaisse à l'écran. C'est un personnage fictif, Tom Watson, qui prend sa place.
La véritable épouse d'Abrahams s'appelle Sybill Evers et était effectivement chanteuse, Sybill Gordon est le nom d'une autre chanteuse qu'Abrahams n'a jamais épousée.
Aubrey Montague est connu sous le nom de Evelyn Aubrey Montague. Il arriva 6e au steeplechase 3 000 mètres.
Autour du film
Le titre est inspiré d'un poème de William Blake, And Did Those feet in Ancient Time, mis en musique par Charles Hubert Hastings Parry en 1916 dans son hymne Jerusalem, et devenu une chanson extrêmement légendaire dans la culture anglaise, véritable hymne patriotique très utilisé pendant les guerres passées, à tel point que le Premier Ministre Atlee a déclaré ironiquement en 1945 que les Anglais allaient construire une nouvelle Jérusalem en Angleterre.
Le poème contient de multiples références à l'Angleterre de l'époque, les universités connues, Napoléon, la Révolution industrielle, Jésus en Bretagne et, bien sûr, le prophète Élie dans le passage où le terme « chariot de feu » est utilisé. Le poème a en fait subi une énorme instrumentalisation en Angleterre du fait de la version musicale de 1916, tant et si bien que beaucoup croient que le titre du poème est Jerusalem, et que certains disent qu'il est le morceau anglais le plus connu après l'hymne national. Le poème sert aussi de préface à l'œuvre de Blake : Milton, a Poem paru en 1804 :
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- Bring me my bow of burning gold!
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- Bring me my arrows of desire!
- Bring me my spear! O clouds, unfold!
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- Bring me my chariot of fire!
- (Apportez-moi mon arc d'or incandescent / Apportez-moi mes flèches de désir / Apportez-moi ma lance ! Ô nuages, déchirez-vous / Apportez-moi mon chariot de feu)
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À l'ouverture des Jeux olympiques d'été de 2012, lors de la cérémonie d'ouverture, un hommage est rendu au film.
Source : Wikipedia