"Je n'en peux plus, je suis épuisé, vidé, claqué, bref je suis au bout du rouleau !"
Personnellement, il m'arrive encore d'utiliser cette expression un peu plus de 9-10 ans après avoir été victime d'un burn-out...
Pourquoi utiliser le terme "au bout du rouleau" pour dire que l'on est fatigué, lassé, voire même épuisé ?
Jusqu'au Moyen Age, le "role" était une sorte de bâton d'ivoire ou de buis sur lequel les anciens collaient des parchemins, et qui faisait office de livre. Plus tard, ce mot s'est transformé et a servi à désigner d'autres types d'objets. Quand le parchemin était de petite taille, on l'appelait un "rollet". Ce nom s'est appliqué au domaine du théâtre où l'on disait d'un comédien qui avait obtenu un petit rôle qu'il avait un "rollet", soit : peu de répliques, et par extension, peu d'arguments. A partir du mot "role" est également apparu le "rouleau", diminutif de "role de papier", et qui désignait les rouleaux de papier que l'on connaît encore aujourd'hui et qui servaient déjà à l'époque à ranger les pièces de monnaie. "Être au bout du rouleau" signifiait donc ne plus avoir de ressources, avoir utilisé toutes ses pièces. Aujourd'hui le sens est le même mais s'est étendu à tout type de ressources physiques ou morales.
Alors que vous soyez ou non "au bout du rouleau"... je vous souhaite de passer une agréable semaine !
Bien à vous !
Georges Musy